L’émergence au cœur du programme économique du RAFM
Une organisation se juge à ce qu’elle fait. Les programmes du RAFM en cours au Rwanda, en RDC et en RCA ont tous une double composante ; la première relative au cœur de métier de toutes les Forêts Modèles, la gouvernance représentative et participative, et la seconde dégagée par les priorités africaines du RAFM : l’émergence économique verte et solidaire des zones rurales et périurbaines africaines. Un Agenda de Développement de l’économie locale Unique L’une des principales leçons que le RAFM a tiré des huit premières années de fonctionnement des Forêts Modèles camerounaises, c’est la nécessité de fusionner la mise en place des structures de gouvernance de la Forêt Modèle avec des projets concrets de développement économique fondés sur les capacités locales et l’entreprenariat. Pour le RAFM en effet, la gouvernance des Forêts Modèles doit se structurer autour de la gouvernance de l’économie locale en complément au modèle de base de gouvernance représentative des Forêts Modèles. Ainsi, des projets concrets et des activités économiques doivent compléter le dialogue multi-acteurs de la structure de gouvernance afin de matérialiser les valeurs des Forêts Modèles et le potentiel immense de nos campagnes et des savoirs locaux. Dans le contexte africain, l’ « engagement vers la durabilité », ne peut être effectif que si la situation socioéconomique des populations locales est améliorée et si un programme d’émergence économique est mis en place. Le Réseau Africain de Forêts Modèles a développé son agenda économique, le ‘‘One Programme’’, sur cette base. Cet agenda vivant est destiné à s’améliorer et s’adapter aux expériences et perspectives du réseau. Le ‘‘One Programme’’ est basé sur les partenariats. C’est un instrument d’alignement des partenariats, des rôles et des visions stratégiques vers l’atteinte des priorités des Forêts Modèles. Il ne s’agit pas pour une organisation de faire tout le travail, mais de créer les modèles, élaborer les stratégies et les dynamiques qui permettent à des partenariats multiples de se mettre en place dans des domaines variés. Le One Programme ne dicte pas la marche à suivre aux Forêts Modèles, mais se nourrit de leurs expériences pour mieux les alimenter en ressources stratégiques de divers ordres. C’est un instrument de coordination visant à permettre aux divers partenaires et intervenants de mieux systématiser leurs interventions pour atteindre des résultats concrets et convergents : c’est un maillage qui est possible grâce à l’approche Forêt Modèle. Les activités menées vont de l’appui scientifique, technique et financier aux projets, à la recherche-action, l’encadrement des stagiaires ou la capacitation des acteurs locaux. Pour mener à bien cet ambitieux programme, le Secrétariat du RAFM travaille avec des dizaines de partenaires, comme, par exemple, la Forêt Modèle du d’émergence économique est mis en place. Le Réseau Africain de Forêts Modèles a développé son agenda économique, le ‘‘One Programme’’, sur cette base. Cet agenda vivant est destiné à s’améliorer et s’adapter aux expériences et perspectives du réseau. Le ‘‘One Programme’’ est basé sur les partenariats. C’est un instrument d’alignement des partenariats, des rôles et des visions stratégiques vers l’atteinte des priorités des Forêts Modèles. Il ne s’agit pas pour une organisation de faire tout le travail, mais de créer les modèles, élaborer les stratégies et les dynamiques qui permettent à des partenariats multiples de se mettre en place dans des domaines variés. Le One Programme ne dicte pas la marche à suivre aux Forêts Modèles, mais se nourrit de leurs expériences pour mieux les alimenter en ressources stratégiques de divers ordres. C’est un instrument de coordination visant à permettre aux divers partenaires et intervenants de mieux systématiser leurs interventions pour atteindre des résultats concrets et convergents : c’est un maillage qui est possible grâce à l’approche Forêt Modèle. Les activités menées vont de l’appui scientifique, technique et financier aux projets, à la recherche-action, l’encadrement des stagiaires ou la capacitation des acteurs locaux. Pour mener à bien cet ambitieux programme, le Secrétariat du RAFM travaille avec des dizaines de partenaires, comme, par exemple, la Forêt Modèle du Lac St Jean sur la Stimulation de l’entreprise par les partenariats (STEP), l’UICN et VSO sur le Suivi Évaluation Participatif (SEP), Agro PME sur la Création et Conduite d’entreprises (CCE), PlaNet Finance en matière de micro-finance et d’accompagnement des petits entrepreneurs et éco-entrepreneurs, l’Université de Yaoundé 1 et AGRIBIOCAM sur l’éco-agriculture et les bio-fertilisants, RADER (eau et énergie rurale), Le parc National Campo-Ma’an et WWF sur l’Eco-tourisme et le projet international « Musée de l’Arbre », ACREST sur les énergies renouvelables. Quelques activités phares du One Programme L’École Pratique Itinérante de Forêts Modèles (EPI) Fondées sur la formation en création et conduite d’entreprises, cette école a depuis 2011 donné la possibilité à plus de 150 acteurs ruraux et Experts Facilitateurs Locaux, en majorité des femmes, d’acquérir des connaissances, d’apprendre comment mettre en place une entreprise, d’aller vers les marchés, et créer de la richesse de façon durable. Le RAFM travaille avec une orientation à la fois verte, environnementale, et sociale c’est-à-dire basée sur la solidarité entre différentes chaines de valeur et sur la production des richesses socialement durable. Cette approche est assez unique. Elle est totale et donne une grande importance aux micros entreprises et à la petite exploitation agricole tout en travaillant avec les grandes entreprises dans les Forêts Modèles, afin d’aider ces dernières à renforcer leur modèle de responsabilité socialedes entreprises. La recherche du profit maximum de quelques-uns n’est pas l’objectif principal visé. Son approche, c’est que les gens fassent du profit, mais de telle manière que des éléments de dynamisation et de stimulation de l’économie aient des répercussions sur les chaînes de valeur et sur plusieurs secteurs de l’économie, et que ces secteurs génèrent des entrepreneurs. La vision sociale d’entreprise n’est pas une vision de réallocation de l’économie mais de développement des opportunités pour plusieurs. Le projet de Label « Model Forests Green Business » Depuis 2011, le Secrétariat du RAFM a entamé une démarche de création de ce label basée sur la recherche- action. Cette démarche est actuellement testée autour de six produits des Forêts Modèles dont le miel, le Njansang, les stylos haut de gramme fabriqués à partir des rebuts de bois, le moringa et le moabi. C’est une dynamique qui est à la fois pédagogique et pratique. Le choix de mise en œuvre de cette initiative n’est pas une fantaisie, un label de plus dans la jungle des labels de gestion forestière. Le label Forêt Modèle est plutôt un levier de construction des dynamiques de l’économie locale. C’est un processus structurant et endogène, un choix des acteurs locaux à s’auto-construire et produire de la qualité environnementale, sociale, culturelle, économique ; de faire valoir leur qualité de gouvernance et la forte participation des femmes et des peuples autochtones à ces productions dans une optique de conquête de marchés. En retour, les perspectives de marché deviennent un incitant majeur pour les acteurs locaux qui ont intérêt à produire de la qualité et à respecter l’environnement. Nous avons dès lors une stratégie de construction interne de la qualité qui aide à combler les déficits de gouvernance et de durabilité qui ont été des freins à la décentralisation dans la sous région. Cette approche qui vise à relever le niveau des productions dans les forêts modèles se veut d’être : Un outil de gouvernance et de durabilité, Un outil de marché et de communication, Un outil de valorisation des productions et savoirs traditionnels locaux. Le programme d’Études et de Recherche d’innovations Près de 60 étudiants et stagiaires, de la Maitrise au PhD, en provenance du Cameroun, du Canada, de RDC, de RCA, du Congo, d’Allemagne/Bolivie, des USA et d’Italie/France, ont été encadrés, soutenus financièrement et formés par le SRAFM dans le cadre du One Programme au cours des trois dernières années. Leur travail a touché une large gamme de questions importantes sur les filières de produits forestiers non ligneux, ligneux et agricoles, l’écotourisme, l’adaptation au changement climatique et la REDD, la tenure foncière et la légalité, de même que les systèmes culturaux, les biofertilisants, la pêche et les produits du patrimoine, entre autres. Le programme VaRNaST de Valorisation des Ressources Naturelles et des Savoirs Traditionnels Le programme VaRNaST, initié par une femme leader communautaire et un chef traditionnel, cherche à promouvoir et valoriser les filières de PFNL dans les Forêts Modèles, à créer deux parcs sacrés au sein de celles-ci, tout en communiquant et en travaillant à la sécurisation des droits des communautés et à l’identification et à la sécurisation des droits de propriétés intellectuelles et des savoirs communautaires. Le programme VaRNaST travaille étroitement avec d’autres composantes du One Programme (Label, Patrimoine, Banques de données) et sera renforcé par le programme de Recherche Action sur la Propriété Intellectuelle et l’Accès et le Partage des Avantages (APA) lance en 2012 par deux experts consultants du RAFM. Le musée de l’arbre dans le Parc National Campo Ma’an Un projet d’économusée a commencé à être élaboré pour le Parc National de Campo-Ma’an, en collaboration avec le directeur du service de conservation du parc. Le but de ce projet d’écomusée, sur la base du projet de musée de l’arbre qui a été réalisé, est de développer et promouvoir des circuits écotouristiques générateurs de valeur économique pour les parties prenantes du Parc National de Campo-Ma’an (PNCM). Particulièrement, le projet en construction viserait à sensibiliser les parties prenantes sur le projet, à effectuer l’inventaire bioécologiques des ressources et attraits touristiques, culturels, historiques et autres, d’assurer la création et la valorisation des circuits écotouristiques, le renforcement des capacités des parties prenantes ainsi que le marketing du site de Campo-Ma’an. La mission récente des étudiants-stagiaires et experts en éco-tourisme à travers le projet STEP et les rapports qui seront produits permettront de compléter ce projet dans le but de le proposer à des partenaires. Le Projet B-Adapt : Booster le Business local pour la Sécurité Alimentaire et la Résilience Climatique Le Gouvernement du Canada, à travers l’Agence Canadienne de Développement International, appuie ce projet. Il est porté au Cameroun par le Réseau Africain de Forêts Modèles et Cuso International en partenariat avec VSO Cameroun. Le projet B-ADAPT est mis en œuvre depuis janvier 2013 dans les Forêts Modèles de Dja & Mpomo (FOMOD) et de Campo-Ma’an (CAMAMF) au Cameroun. Il vise à mettre sur pied un système d’accompagnement technique, de livraison de services et de création d’entreprises commerciales rentables gérées par les acteurs communautaires en vue d’augmenter leur sécurité alimentaire, la résilience de leurs systèmes de productionet leur développement économique. Les bénéficiaires directs seront plus de 2200 producteurs et productrices agricoles ruraux - surtout les femmes, les jeunes et les communautés autochtones - qui constituent le fondement du système agro-alimentaire de la région. Près de 27 000 personnes en seront des bénéficiaires indirects. Le projet viendra en appui à la politique gouvernementale camerounaise de relance de l’agriculture en lien avec le Ministère de l’Agriculture et du Développement Rural (MINADER), le Ministère du Plan et de l’Aménagement du Territoire (MINEPAT) et le Ministère de l’Environnement et du Développement Durable (MINEDED). Au niveau local, le projet assurera un soutien aux services communaux par l’appui à 11 agents techniques de l’État qui travailleront directement avec 22 Experts Facilitateurs Locaux et 200 « producteurs modèles », vulgarisateurs des innovations portées par le projet. Onze unités de transformation des PFNL et Onze unités d’élevages non conventionnels sont également prévues, ainsi que des centres de stockage et un système de transport, de commercialisation et de production durable de semences. |
Le Réseau Africain de Forêt ModèleLe RAFM est une Organisation Internationale africaine à but non lucratif, incorporé au Canada par Lettres Patentes Nº452646-5 du 22 juillet 2009 du Ministère de l’Industrie du Canada. Le RAFM dont le Secrétariat est établi à Yaoundé et autorisé au Cameroun par Arrêté N° 0000036/A/MINATD/DAP/SDLP/SAC du 31 mars 2011 du Ministère de l’Administration Territoriale et de la Décentralisation. Le RAFM est représenté au Cameroun par son Directeur Général, le Dr. Mariteuw Chimère Diaw et par la Présidente de son Conseil d’Administration, Madame Angéline NdoEngolo, tel que précisé par la note officielle 0003009 L/MINATD/DAP/SDLP/SAC du 21 novembre 2011.
La Forêt Modèle : un modèle de gouvernance innovant Les Forêts Modèles sont, en fait, un modèle original et unique de gouvernance territoriale à grande échelle qui inclut aussi bien les forêts que tous les autres modes d’utilisation des terres et des ressources (agriculture, mines, eaux, pêche/pisciculture et énergie, par exemple). Les Forêts Modèles sont aussi un modèle de partenariat volontaire entre tous les acteurs d’un territoire dans le but d’assurer le développement durable du territoire sur la base de programmes, de projets et d’activités conjointes et solidaires. La Forêt Modèle n’est donc pas un projet éphémère, mais un projet de vie, une approche et un processus du très long terme sur lequel il est possible de construire la durabilité des communautés et de leur environnement. Les Forêts Modèles sont toutes basées sur les mêmes principes de base (Partenariats, Territoires, Durabilité, Gouvernance, Programme d’activité et Réseautage) tout en restant autonomes et ancrées dans les priorités localement établies. Cet alliage de l’éthique et de la flexibilité a contribué au succès important du concept Forêts Modèles à travers le monde. Les origines des Forêts Modèles Les Forêts Modèles existent dans le monde depuis 20 ans, et en Afrique depuis environ 8 ans. D’abord expérimenté au Canada au début des années 90 en réponse aux conflits qui opposaient divers acteurs de la gestion des forêts, le concept Forêt Modèle est un des produits du Sommet de la Terre de Rio en 1992, où il fut proposé par le Canada à la communauté internationale. En 1994, la Russie et le Mexique sejoignent au Canada pour fonder le Réseau International de Forêts Modèles (RIFM). Depuis lors, près de 70 Forêts Modèles couvrant plus de 100 millions d’hectares se sont établies dans une trentaine de pays sur tous les continents. Ainsi, une communauté de pratique originale s’est progressivement constituée autour du RIFM pour former un des plus vastes réseaux mondiaux d’apprentissage et d’entraide travaillant effectivement sur le terrain et touchant presque tous les domaines de gestion de la biodiversité, de gouvernance territoriale et de développement durable. Le RIFM est organisé aujourd’hui sur la base de réseaux régionaux qui contribuent au caractère horizontal et intégratif de son approche de la durabilité. Six réseaux régionaux travaillent dans ce sens avec le Secrétariat du RIFM établi à Ottawa : le Réseau Ibéro-américain de Forêts Modèles basé à Turrialba, Costa Rica ; le Réseau Canadien de Forêts Modèles, à Ottawa au Canada ; le Réseau Africain de Forêts Modèles, Yaoundé, Cameroun ; le Réseau Méditerranéen de Forêts Modèles établi à Valladolid, Espagne ; le Réseau Régional Asie de Forêts Modèles à Beijing en Chine et le Réseau des Paysages de la Mer Baltique (Baltic Landscapes Network), établi en Pologne et soutenu par l’Union Européenne. Cette carte du réseau international est en constante évolution. Les débuts des Forêts Modèles au Cameroun Le Cameroun est le pays de naissance des Forêts Modèles en Afrique. En 2003, sur l’initiative du CIFOR et du Secrétariat du RIFM, un atelier présidé par l’Inspecteur Général du Ministère de l’Environnement et des Forêts (MINEF) est organisé à Nkolbisson et recommande le développement du concept et son intégration à la politique forestière et environnementale du Cameroun. La même année, une délégation comprenant des représentants du MINEF, de la COMIFAC, du CIFOR et de l’ACDI au Cameroun visite une Forêt Modèle canadienne en marge du congrès forestier mondial qui se tient cette année là dans la ville de Québec. En 2004, un Consortium présidé par le MINEF et comprenant les organisations précitées ainsi que la FAO et l’UICN/CEFDHAC organise une dizaine de réunions mensuelles ainsi qu’une compétition nationale visant la sélection d’une Forêt Modèle pilote au Cameroun. Dix sites participent à ce processus à l’issue duquel les sites de Dja et Mpomo et de Campo-Ma’an sortent en tête. Ainsi, par lettreministérielle N°1108/L/MINFOF/SG/ DCP/CCOOP du 22 août 2005, envoyée sous le couvert du Dr. Chimère Diaw, promoteur du concept au CIFOR, le Cameroun va adhérer officiellement au Réseau International de Forêts Modèles en désignant comme membres les sites pilotes de Campo-Ma’an et de Dja et Mpomo. L’expansion des Forêts Modèles en Afrique De 2005 à 2010, l’initiative africaine de Forêts Modèles restera limitée au Cameroun. Cependant, des changements décisifs prennent place à la fin de cette période. Suite à un changement de politique du CIFOR, les Forêts Modèles s’autonomisent en mars 2008 pour se constituer en initiative autonome pour un Réseau de Forêts Modèles en Afrique (IFMA). Un an plus tard, en 2009, IFMA est transformé en un programme officiel du RIFM, administré par son Secrétariat à Ottawa (Ressources Naturelles Canada) pour appuyer le développement d’un réseau de Forêts Modèles en Afrique, notamment en Afrique Centrale. Le Réseau Africain de Forêts Modèle se constitue dans la même période, et renforce son Secrétariat basé à Yaoundé, Cameroun.Depuis lors, le RAFM est en extension continue ; il compte maintenant 8 Forêts Modèles en construction dans quatre pays et reçoit de fortes demandes issues d’autres pays. Le premier pays d’extension est sans conteste la République Démocratique du Congo avec quatre Forêts Modèles en construction dans les provinces du Bas-Congo, de l’Équateur, du Nord Kivu et du Sud Kivu. La République Centrafricaine en compte une à la Lobaye et le Rwanda une à Gishwati. Des initiatives importantes sont en cours au Congo et au Sénégal tandis que de fortes manifestations d’intérêts sont venues de pays tels que la Sierra Léone, le Gabon, le Burundi, le Ghana, la Côte d’Ivoire et le Nigéria. Par ailleurs, les trois Forêts Modèles de Tunisie, du Maroc et d’Algérie, rattachées au Réseau Méditerranéen de Forêts Modèles, entretiennent des relations étroites avec le RAFM dans une perspective d’intégration prochaine au réseau. Une initiative soutenue par les Etats Le Réseau Africain des Forêts Modèles bénéficie d’un appui gouvernemental remarquable. Car la création d’une Forêt Modèle dans un pays est un processus porté par l’Etat. Celui-ci adhère de façon officielle à l’initiative Forêt Modèle par une lettre ministérielle. Cette adhésion est matérialisée par la désignation du (des) sites Forêt(s) Modèle (s). Cette particularité de l’approche Forêt Modèle crée un lien entre les politiques locales et les politiques nationales, facilitant l’intégration du processus dans les orientations décrites par les États dans leur Document Stratégique de Croissance et de Réduction de la Pauvreté et dans les Objectifs de Développement du Millénaire (ODM). Au Cameroun, comme nous l’avons vu, la dynamique Forêt Modèle a bénéficié de l’appui institutionnel du Premier Ministère et de l’appui technique de plusieurs ministres en charge de l’environnement, des forêts et la faune. Le RAFM collabore également avec plusieurs autres ministères et cette collaboration est destinée à s’élargir avec les projets en cours de développement.En République Centrafricaine, l’initiative Forêt Modèle est portée par le Premier Ministère. Ainsi, le 06 octobre 2011, le Premier Ministre S.E. Faustin TOUADERA a annoncé la création du Comité Interministériel chargé de la construction des Forêts Modèles en République Centrafricaine. Le mandat de ce comité consiste à proposer une vision globale visant à positionner les Forêts Modèles comme moteur de développement économique et permettant à la RCA de trouver des solutions aux problèmes de développement dans les zones rurales du pays. Au Rwanda, l’initiative est conduite par le Ministère de Ressources Naturelles(MINIRENA). Engagé depuis 2011, le Réseau Africain de Forêts Modèles (RAFM) en Visite de terrain en compagnie de Son Excellence Stanislas Kamanzi (MINIRENA) et Dr Chimère Diaw (RAFM) partenariat avec l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN) et l’ICRAF accompagnent le gouvernement Rwandais dans la mise en place de son programme national de restauration des paysages forestiers et d’appui aux initiatives de développement local inscrit dans sa stratégie de réduction de la pauvreté horizon 2020. En République Démocratique du Congo, la dynamique Forêt Modèle est supportée par le Ministère de l’Environnement, de la Conservation de la Nature et du Tourisme. En date du 28 octobre 2011, unprotocole de collaboration entre le Ministre de l’Environnement, de la Conservation, de la Nature et du Tourisme et le Directeur général du Réseau Africain des Forêts Modèles, le Dr Chimère Diaw, a été signé. Cet accord assure l’engagement du gouvernement de la République démocratique du Congo représenté par le MECNT à soutenir le processus Forêt Modèle dans les paysages de la RDC.Le Ministre du MECNT a d’ailleurs désigné un point focal national pour les Forêts Modèles, en la personne de Sébastien Malélé, directeur de la Direction des Inventaires et Aménagements Forestiers, un des départements les plus actifs au sein du MECNT. Le Réseau Africain des Forêts Modèles a tenu son Conseil d’Administration à Brazzaville du 22 au 25 octobre 2012. En marge de celui-ci, une audience a été accordée à Monsieur Peter Besseau, Directeur General du Réseau International des Forêts Modèles par le Ministre du Développement Durable, de l’Economie Forestière et de l’Environnement de la République du Congo, S.E Henri Djombo. Au terme de cet échange qui portait sur le processus Forêt Modèle en Afrique, le territoire de Dimonika a été désigné par le Ministre pour servir de cadre d’expérimentation à l’implémentation du concept Forêt Modèle au Congo. Visite du Haut Commissaire du Canada au Cameroun à l'Eco-Centre de pisciculture de Nkomelen (CAMAMF) |